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http://www.thedeadweather.com
http://www.myspace.com/thedeadweather
REVIEW CONNECT
Origine du Groupe : North America
Style : Alternative Rock , Blues
Sortie : 2010
Tracklist :
01 - Blue Blood Blues
 02 - Hussle and Cuss
 03 - The Difference Between Us
 04 - I'm Mad
 05 - Die By The Drop
 06 - I Can't Hear You
 07 - Gasoline
 08 - No Horse
 09 - Looking at the Invisible Man
 10 - Jawbreaker
 11 - Old Mary

Soyons clairs et attaquons avec la même puissance que Jack White (The White Stripes et mille projets), Alison Mosshart (The Kills), Dean Fertita (Queens Of The Stone Age) et Jack Lawrence (The     Raconteurs) emploient dans les morceaux de leur troupe : publié moins d’un an après Horehound, son successeur, Sea of Cowards, ne réinvente pas le fil à démarrer la tondeuse     rouillée.
 
 Mêmes tons, entre blues encre de chine et crasse de centrale à charbon, mêmes évidentes influences 70’s, efficaces, bouillantes et cracheuses comme un volcan islandais. N’empêche. Pendant les     quelques mois qui ont séparé les deux albums, The Dead Weather n’est pas demeuré totalement immobile. Le premier disque n’était que la jam initiale, l’enregistrement presque involontaire de trois     surdoués musculeux et d’une fille salace contents de se rouler avec une innocence gamine dans le fioul lourd.
 
 Les trois garçons et la fille ont, depuis, appris à démultiplier et à affiner les possibilités. A aller un peu plus loin, dans chaque domaine. Comme annoncé par White, Sea of Cowards est     plus lourd – le massif et méchant Blue Blood Blues ou le formidable premier single Die by the Drop n’annoncent de toute façon pas un poids plume. Plus rugueux, plus abrasif,     plus puissant. Plus sobre quand il joue la rêche austérité. Mais bien plus joueur quand le groupe se pique de sortir des microsillons du rock diesel ; on dirait même que des ordinateurs, des     Minitel au minimum, ont parfois servi à sa conception.
 
 Il fait des blagues, il fait danser : The Difference Between Us va très carrément chercher sa petite ligne de synthé tubesque chez Smells Like Teen Spirit. Il multiplie les     effets étranges sur les voix (la très bizarre Looking at the Invisible Man), tente des rythmiques plus osées, roule des grosses mécaniques plus démentes (I’m Mad).
 
 Plus abouti, mieux conceptualisé, il est enfin encore plus démonstratif sexuellement. Du péché en barre, de la luxure en bouteille, un cauchemar pour le Vatican, trois garçons aux corps caverneux     gonflés jusqu’à la rupture jouant aux durs autour de la bombe charnelle Alison. Non, Sea of Cowards n’est pas radicalement différent de Horehound. Il est juste plus. Et c’est déjà pas     mal.
 
Par Thomas Burgel